Un Crabouille, deux Crabouilles... [PV Aki :P]

Un vent léger et salé soufflait sur le port, ébouriffant les cheveux noirs du garçon, et asséchant ses lèvres fines et roses. Avec un soupir de lassitude, il s’avança, traînant sa lourde valise derrière lui. Au moins, il avait pu emporter ses affaires avec lui, c’était un point positif. Satoshi ne se sentait pas bien. Il avait encore passé une nuit dans une cellule très étroite, avant d’être conduit sur l’île, et cela l’avait empêché de bien dormir. Cela faisait plusieurs semaines qu’il ne dormait plus, et cela se voyait aux cernes naissants sous ses yeux. Il étouffa un bâillement sonore, et commença à marcher.

Ses longs cheveux noirs étaient noués en une queue haute, laissant ainsi un rideau de cheveux retomber sur sa nuque gracile, et deux mèches noires encadrer son visage pâle et fatigué. Son emprise sur sa valise était fragile, et il semblait sur le point de s’endormir debout. Avec un effort, il continua sa route, bien décidé à arriver à destination avant de s’écrouler à cause du manque de sommeil.
Aujourd’hui, son kimono était noir. Un peu grand, il ne faisait que renforcer l’apparence fragile du jeune homme, et faire ressortir la pâleur inquiétante de sa peau.

Sans vraiment faire attention, il observait tout autour de lui, essayant de prendre des repères sur cette île. Il n’aimait pas cet endroit. Pire, il le détestait. Il avait terriblement envie de pleurer. C’était injuste. Injustement injuste ! Pourquoi l’avaient-ils envoyé sur cette île ? Il n’y était pour rien, il n’avait fait que se défendre. Mais à cause du statut de Mako, et de sa mère, personne ne l’avait cru, et il était passé pour un gamin menteur et psychopathe.

*Pas fou, pas fou, pas fou, pas fou, pas fou…* se répéta le garçon à chaque pas, telle une litanie désespérée.

Il voulait rentrer chez lui. Remonter le temps à huit ans plus tôt, à l’époque ou son père était encore là, où il n’était plus question de Mako, de viol, de meurtre et de prison. Il voulait revoir le visage souriant de son père, sa mère qui l’aimait encore à cette époque, et le considérait comme la plus belle chose qui ne lui soit jamais arrivée.
Oui, il voulait retrouver tout cela.

Satoshi arriva bientôt devant une grande allée de pierre. Il leva la tête, et vit l’immense bâtisse qui se dressait devant lui. Un frisson lui parcouru l’échine. Beuh, cela ne lui inspirait rien de bon. Devait-il vraiment y aller… ?

« Un Crabouille, deux Crabouilles, trois Crabouilles, quatre Crabouilles, cinq Crabouilles… compta le garçon à voix haute, cherchant ainsi à se rassurer. Il préférait entendre le son de sa voix tremblante et mal assurée, plutôt que ce silence oppressant. Six Crabouilles, sept Crabouilles, huit Crabouilles, neuf Crabouilles, dix Cra… »

Il s’interrompit, les sourcils froncés. Il était arrivé devant une grande porte, pas très accueillant tout ça.
Satoshi entra timidement, montrant à peine le bout de son nez. Voyant qu’il n’y avait personne, il posa sa valise par terre, et son sac à dos. Il ouvrit son sac et en sortit sa peluche, ainsi qu’une sucette qu’il glissa dans sa bouche.

« Non Crabouille, t’aimes pas les sucettes à la framboise. » dit-il à sa peluche, comme si elle était vivante.

A vrai dire, parler était un moyen pour lui de se rassurer, alors il préférait parler à Crabouille que tout seul !
Il se mit assit sur sa valise, serrant sa peluche contre lui. Il n’irait pas plus loin. Il croisa les jambes, le pan de son kimono glissa légèrement, dévoilant une jambe fine et totalement imberbe, à la peau pâle et brillante, jusqu’au dessus du genou. Il ne s’en rendit pas compte, car sinon, il aurait eut tôt fait de remettre son kimono en place ! Mais il était trop occupé à serrer sa peluche dans ses bras, les yeux clos. Il ne pouvait plus se retenir, à présent. De grosses larmes perlèrent aux coins de ses yeux, roulant lentement sur ses joues pâles.

Maudit soit Sakai ! C’était, en ce moment même, ce qu’Aki se répétait encore et encore dans sa tête, en mordant rageusement dans sa tablette de chocolat. Tout cela bien sûr en marchant et en tenant ses trois valises. Quel homme cet Aki XD. Après que l’autre bougre d’idiot lui ait piqué sa sucette, Aki était partit dans la direction opposé a la sienne et avait du faire demi tour, parce qu’il n’y avais qu’un chemin pour accéder a la porte, parce que sinon, il fallait traverser une sorte de mini foret, et Aki, la randonnée ca le tentait pas trop. Donc il était revenu sur ses pas et avait marché sur le chemin approprié. Autant dire qu’il n’avait cesser de ronchonner. Il shootait dans tout les cailloux à portée de converse en esperant qu’elle atteigne la tête de Sakai par on ne sait quel miracle. Et a chaque fois, il sortait une insulte. Il revoyait encore l’autre abruti sortir sa sucette de sa superbe bouche et la mettre dans la sienne ! Il s’arrêta en plein milieu du chemin et se mit à taper du pied comme un gamin pas content. M’enfin, pas content c’était un euphémisme à c’t’allure là. Il était vraiment rogne. Et puis il vit l’importante porte. Enfin. Là ce qu’il voulait c’était se débarrasser de ses valises, et planquer tout son chocolat. Il ouvrit la porte sans aucune hésitation en grommelant.

« Non mais franchement, manger MA sucette ! c’t’enfoiré ! J’vais le… »

Il s’arrêta net. La première chose qu’il pensa en voyant Satoshi ce fut : Un ange ? C’est vrai quoi, en plus d’être incroyablement beau, l’être assis sur sa valise était aussi très très pâle. De là où il était Aki, ne pouvait pas le voir pleurer, mais il voyait ses lèvres bouger. Aki se dirigea vers le garçon, qui était drôlement androgyne d’ailleurs, si bien qu’Aki ne fut pas très sûr ce que soit un homme. Arrivé près de lui, Aki hésita à lui parler, il pleurait. Aki avait également remarqué que le Kimono, qui lui allait atrocement bien O.O, était…hm…descendu ? xD. Soit. Aki lui mit sa tablette de chocolat sous le nez, et avec un sourire (wow exploit !) il lui dit :

« Bah…Faut pas pleurer ! Tiens je te donne ma tablette et t’arrêtes de pleurer, ok ? »

Wow wow wow, qui êtes-vous et qu’avez vous fait d’Aki ? Incroyable, il a deux seconde il était prêt à bouffer du lion et là, il s’était transformé en petit ange. En plus il proposait du chocolat. Il devait être malade, ou alors il s’était reçu un caillou sur le coin de figure ? xD. Il inspira un bon coup et expira, lâcha sa plus grosse valise et s’assit lui aussi dessus, à côté de…

« Tu voudrai bien me dire ton nom, Tenshi ? »

Tenshi…Ange, et oui, en l’absence de nom, Aki l’appellerait Tenshi.

« Ne, Tenshi, il semblerait que ton kimono…Se soit un tout petit peut fait la malle ^^’. »

Satoshi serrait sa vieille peluche contre son cœur, se balançant d’avant en arrière, tandis que de grosses larmes de crocodile coulaient le long de ses joues pâles. Il venait à peine d’arriver, et il se mettait déjà à pleurer. Il était pitoyable. Oui, un démon assassin souillé et pitoyable. Ca résumait parfaitement bien la situation. Son père était partit, le laissant en compagnie d’un monstre, et sa mère avait fini par l’abandonner pour le monstre. Et si c’était lui, le monstre, en fin de compte ? Cela expliquerait peut-être pourquoi tout le monde l’avait fuis, comme ça.

« Ano… Crabouille, tu me laisses pas, toi, ne ? » murmura-t-il à sa peluche, avant d’enfouir son nez dans les poils synthétiques de la bestiole.

Les yeux clos, Sato tenta de se calmer, pour arrêter de pleurer. Mais c’était plus fort que lui. Il avait envie de se rouler en boule dans un coin, avec sa peluche dans ses bras, et de ne plus jamais bouger. Quitte à se laisser crever. Après tout, il ne manquerait à personne.

Satoshi fronça les sourcils : il avait entendu du bruit. Il entrouvrit un œil, et sursauta en voyant… du chocolat ?! Intrigué, il ouvrit les deux yeux.

« Bah…Faut pas pleurer ! Tiens je te donne ma tablette et t’arrêtes de pleurer, ok ? »

Le jeune garçon écarquilla les yeux, puis manqua de tomber de sa valise en voulant se reculer. Il regarda la tablette de chocolat que lui tendait le garçon en face de lui, et la prit timidement entre son pouce et son index. Il observa le chocolat, comme s’il craignait qu’il explose à tout moment. D’une toute petite voix, timide et enrouée, il demanda :

« Ano… Crabouille… Il peut en prendre, lui aussi ? »

Il renifla un peu, et sécha ses larmes, tandis que ses joues pâles se coloraient de rose. Il le regarda s’asseoir sur sa valise, à côté de lui et se tortilla un peu, visiblement mal à l’aise. Il ne connaissait pas ce garçon, et pourtant, il lui proposait du chocolat et venait même s’asseoir à côté de lui.

« Tu voudrai bien me dire ton nom, Tenshi ? »

Satoshi pencha la tête sur le côté, ses longs cheveux noirs masquant légèrement son visage. Il fit une moue boudeuse, comme si son vis-à-vis venait de dire quelque chose qui lui déplaisait.

« Ano… Je… J’suis pas un ange, marmonna-t-il avant de relever la tête. Je m’appelle Satoshi. Satoshi Kuraï. Et v-vous ? »

Oui, il le vouvoyait. Et ce même si l’inconnu avait le même âge que lui. Il avait toujours été très poli, et sa timidité maladive n’arrangeait rien. Il avait bien vouvoyé son meilleur ami pendant plusieurs semaines après l’avoir rencontré pour la première fois. Il était comme ça. Et puis, de toute façon, les principes Japonais restaient clairs et strictes. Sat’ ne tutoyait donc que les personnes proches de lui. Même si cela faisait quelques années qu’il commençait à se laisser aller à tutoyer les autres. Enfin bref.

« Ne, Tenshi, il semblerait que ton kimono…Se soit un tout petit peut fait la malle ^^’. »

« N-nani ? » murmura Satoshi avant de baisser la tête. Là, il constata avec horreur que son kimono avait glissé. Avec un geste brusque, il remonta le kimono, cachant sa jambe. Les joues rouges, il s’écria d’une voix aigue, presque hystérique : « Regarde PAS ! »

Il voulu se reculer, mais s’emmêla les pinceaux, un peu bêtement, il trébucha et tomba en arrière, sur les fesses. Sa tête cogna durement contre le mur derrière lui.

« Itaiiiiiiiii ! » s’écria-t-il avant de porter ses mains à son crâne, les larmes aux yeux. « Uuuuuuuuh, ma têêête ! »

Satoshi se sentait vraiment ridicule. Non seulement il agissait comme un abruti névrosé, mais en plus, le voilà qui venait de s’étaler par terre. Il avait vraiment mal. Il allait sûrement avoir une grosse bosse.

« Uuuuh, j’ai mal. » murmura-t-il avant de renifler. Il chercha sa peluche du regard, sans la trouver. Elle était tombée de l’autre côté de la valise, la tablette de chocolat sur son ventre. « Crabouille, uuuh ? »

Aki observa le manège de Tenshi avec un petit sourire amusé. Mais franchement, il n’imaginait pas provoquer une telle réaction chez le jeune homme près de lui. A croire qu’il était condamné à être détesté, ou a faire peur ><. Pauvre petit Aki chou va. Lorsque le petit ange lui demanda si Crabouille pouvait prendre du chocolat, Aki hocha affirmativement la tête avec un petit sourire. Eh oui, Aki venait s’asseoir a coté de lui, pour Aki ca n’avait rien de gênant, il n’avait jamais été timide. En voyant la moue du tenshi, Aki crut qu’il allait fondre tant il était mignon. Il se demandait bien ce qu’avait fait le petit ange pour se retrouver ici.

*Peut-être pour délit de mignonnerie ><*

« Ano… Je… J’suis pas un ange.Je m’appelle Satoshi. Satoshi Kuraï. Et v-vous ? »

Aki sourit. Ouvrit la bouche pour dire son nom mais se ravisa. Et si tenshi réagissait comme ce maudit Sakai. Et après un petit moment de réfléxion:

« Je…Aki Tokigawa. »

Fit-il discrètement en priant que Satoshi n’ait pas regardé les informations et qu’il n’ait pas lu les journaux. Pas qu’il avait honte de ce qu’il avait fait, mais c’était certain qu’il ne supporterait pas d’être encore une fois traité de la sorte. Franchement ><. Bon d’accord, Satoshi n’avait pas l’air d’être capable d’être méchant, et encore moins de lui piquer ses bonbons (sans mauvais jeux de mots, s’il vous plaît XD), mais quand même.
Observant la réaction quasi-hystérique du tenshi, Aki se dit finalement qu’il aurait mieux fait de fermer sa grande bouche. Encore plus en le voyant se renverser en arrière. Aki se leva litteralement d’un bond en le voyant se cogner la tête et il réagit au quart de tour :

« Oi ! Oi ! Ca va O_O ?»

Avait-il demandé avant d’avoir pour réponse, des plaintes en pagailles. Aki fit le tour de la valise, apperçevant la peluche tant recherchée. Il l’attrapa et tendit sa main ainsi que la dite peluce à Sat’.

« Viens, tenshi, je t’aide. »

Qu’est ce qu’il est gentil cet Aki XD.

[Po génial, gomen ><]

Aki était loin d’être terrifiant, bien au contraire. Il avait un sourire qui poussait Satoshi à lui faire confiance. Mais c’était plus fort que lui, il ne pouvait s’empêcher d’avoir des réactions disproportionnées. Il ne voulait pas qu’on l’approche, qu’on l’amadoue avec de belles paroles pour lui faire du mal par la suite.
Mais tout de même, une personne qui voulait bien que Crabouille prenne du chocolat ne pouvait pas être méchante, si ? Sato se rappela alors que si son vis-à-vis était là lui aussi, c’était parce qu’il avait fait quelque chose de mal. Avait-il commis un meurtre, lui aussi ? Ou alors, est-ce qu’on avait été injuste avec lui et envoyé sur cette fichue île ?
Peut-être que le garçon avait juste voulu aider quelqu’un, et qu’il s’était retrouvé sur cette île à cause de ce régime politique pourri et de ces hommes politiques tout aussi nazes.

« Je…Aki Tokigawa. »

Satoshi fronça les sourcils, pas sûr d’avoir bien compris ce que le garçon venait de dire. Aki Toki… gawa ? Ce nom lui disait quelque chose. Rhaa, où avait-il déjà entendu ce nom ? Il eut beau se creuser la tête, il ne s’en souvenait pas.

« Aki Tokigawa… ? répéta-t-il en penchant la tête sur le côté. Ah ! LE Aki Tokigawa ?! » s’exclama-t-il, se souvenant enfin.

Oui, évidemment, il avait entendu parler de lui par l’Autre ! Et il avait lu un article qui parlait de lui dans le journal, aussi.

« Le m-meurtri… commença-t-il d’une petite voix, avant de secouer la tête. G-gomen, je ne devrais pas parler ainsi. Vous aviez sûrement vos raisons, ne ? »

Ca aussi c’était plus fort que lui, il essayait toujours de trouver des raisons à tout, de positiver.
Puis Aki avait parlé de son kimono. Ouch, chose à ne surtout pas faire. Satoshi ne supportait plus que l’on pose ses yeux sur lui, et même si Aki ne l’avait pas maté comme un gros porc et lui avait seulement fait remarquer que son vêtement avait glissé, il n’avait pût s’empêcher de réagir de manière quasi-hystérique.

« Oi ! Oi ! Ca va O_O ? »

« Non, marmonna Sat’ en se frottant le crâne, avec une moue boudeuse. Saleté de valise. »

Comme si c’était de sa faute. C’était lui qui était tombé bêtement, la pauvre valise sur laquelle il était assis quelques secondes plus tôt n’avait rien à voir là-dedans. Mais bon, Satoshi était vexé et énervé.

« Viens, tenshi, je t’aide. »

Il releva la tête, ses grands yeux noirs pleins de larmes. Il attrapa sa peluche et la serra contre lui, avant de regarder la main tendue d’Aki avec hésitation.

« Uuuh, je suis pas un ange ! grogna-t-il, les joues roses. Uuuh ? »

Il approcha sa main délicate et légèrement tremblante de celle d’Aki, et la frôla du bout des doigts. Un grand sourire étira alors ses fines lèvres, tandis qu’il séchait ses larmes. Il caressa la paume de la main du garçon.

« Uuuh, c’est tout doux. » murmura-t-il avant de prendre sa main, pour se redresser. « A-arigatô. »

Il inclina la tête en avant, et relâcha la main de son « sauveur ».

AAAh Aki n’était ni effrayant ni repoussant. Fiouf, tant mieux ! Cependant vu la réaction de Sato qui suivit, déjà il avait froncé les sourcils, ce qui l’avait rendu encore plus mignon que d’ordinaire, mais bref, cela prouvait que l’effet du crescendo à l’envers de la voix d’Aki avait eut son petit effet. Mais, bah ouais, y’a toujours un mais, Satoshi avait finit par comprendre le nom d’Aki et là… Ah ! LE Aki Tokigawa ?! . Le dis Aki avait hoché la tête tout simplement, sans rien ajouter. Mais dans un sens, la suite avait un peu vexé Aki, enfin, juste quand il avait faillit dire « le meurtrier » parce que oui, Aki n’avait pas honte et ne regrettait pas ce qu’il avait fait (même si des fois, elle lui manque, la Tsuki.) mais voilà, il n’aimait quand même pas se faire traiter de meurtrier. Qui aime ça de toute manière ? En tout cas, ce qu’ajouta Satoshi pour se rattraper fit tout de suite tilter Aki. Ce jeune homme devait être extrêmement gentil.

« Oui, on peut dire que j’avait mes raisons. »

Lui répondit tout simplement Aki avec une sorte de sourire…Pas triste, pas nostalgique, ni ironique juste…Un sourire vague, là pour le seul but d’atténué l’importance de ce qui était dit à ce moment là. Et puis ensuite était venu l’épisode du kimono. Toute une histoire ma foi XD. Aki n’aurait jamais penser que ca petite phrase sans aucune arrière pensée aurait déclenché une telle réaction, parce que sinon, il aurait rien dit.

"Saleté de valise."

Aki n’avait put s’empêcher de rire en entendant cela. C’était vraiment comique comme situation… Faut dire aussi que vu les reactions qu’avait Sato, ca risquait d’être comique comme ça assez souvent. Mais bref, revenons à nos moutons/valises/chocolats/Akis/Satos/fin ce que vous voulez. Aki avait juste répondu, avec une pointe d’amusement dans la voix :

« C’est sûr, c’est une valise maléfique n_n . »

Aki écouta grogner Sat’ qu’il n’était pas un ange et Aki lui répondit, un petit sourire amusé sur les lèvres :

« Mais si t’en es un, puisque je te le dis »

On peut se le demander, et je repond : Oui, Aki le fait exprès ! Mais c’est vrai quoi, Sato, il ressemble à un ange. Et Aki alors, c’était le démon dans ce cas. Ouah, une valise maléfique, un démon Aki, et un ange Sato, on nage en plein surnaturel là, faut que la narratrice se calme. Soit.

« Uuuh, c’est tout doux. »

Au debut, Aki ne compris pas ce qui était doux et avait froncé les sourcils, mais après que le tenshi ait dit cette phrase, et en s’apercevant que Sato était en train de lui caresser la paume de la main, il comprit (pas si con XD). Alors un sourire s’était dessiné sur ses lèvres tandis qu’il frissonnait sans le montrer. Et puis finalement, Sato s’était relevé avec l’aide d’Aki, et l’avait remercier avant de relâcher sa main. Alors Aki avait hocher la tête avant d’ajouter :

« c’est rien. »

Et puis, en gentil qu’il était (mouarf, elle est bonne celle là XD), Aki se baissa et redressa la valise de Satoshi.

« Si Tenshi veut bien se donner la peine. »

Lança-t-il en désignant la valise de son bras droit.

Satoshi savait ce que c’était d’être traité comme un meurtrier. Les regards emplis de dégoût, l’air horrifié, les insultes. Ou parfois, l’air navré, la pitié. Il ne supportait pas ce genre de comportements. Surtout qu’il n’avait pas projeté de tuer l’Autre. Il n’avait fait que se défendre, il avait juste voulu qu’il le laisse tranquille. Mais évidemment, Mako étant un homme politique connu et respecté, personne n’avait cru Satoshi lorsqu’il avait parlé des attouchements qu’il avait subis. Même son avocat n’avait rien pû faire pour lui, faute de preuves. Evidemment, on avait parlé de ce meurtre à la télévision, dans les journaux. On y avait vu Satoshi, l’air défait, montré comme LE meurtrier. Oh ça avait été horrible pour lui, et ça continuait à l’être. Comment allait-il vivre ici, enfermé ? Il ne supportait pas ça !
Satoshi était fondamentalement gentil, oui, mais surtout, à cause de sa situation, il avait appris à se méfier. Il n’était sûrement pas le seul à avoir subit une injustice. Et puis… cet Aki, il avait commis un meurtre, mais il avait forcément une raison ! On ne tuait pas comme ça pour le plaisir, si ?

« Oui, on peut dire que j’avait mes raisons. »

Un petit sourire orna les fines lèvres de Satoshi. Voilà, il avait raison ! Pour une fois qu’on ne le contredisait pas.
Certes, la réaction de Satoshi face à la remarque d’Aki semblait démesurée. Seulement si on ne connaissait pas son passé. Et personne ne le connaissait. Enfin, si, tout le Japon le connaissait, mais personne ne le croyait. A cette pensée, la gorge du jeune homme se serra. Il eut une terrible envie de vomir. Il avait beau faire comme si de rien n’était, il ne supportait pas cette situation.

« C’est sûr, c’est une valise maléfique n_n . »

Satoshi regarda Aki avec un air faussement horrifié. Il trembla, et posa son regard sur la valise.

« Je le savais ! Va de retro Valisas ! » s’exclama-t-il d’un air farouche avant de rire.

Wow – non, pas le jeu – Aki avait réussi à faire rire Sato. Ca faisait un moment que ça ne lui était pas arrivé, de rire ainsi avec insouciance. Etait-ce parce qu’au fond de lui, il se disait qu’il était libre, d’un certain côté ? Certes, il était en prison, mais Mako ne le toucherait plus jamais. Sat’ ne regrettait pas son geste. Il se retrouvait en prison, il était traité comme un monstre et personne ne le croyait, mais au moins, l’Autre ne le toucherait plus. Ca devait bien avoir un prix, non ?

« Mais si t’en es un, puisque je te le dis »

A ces paroles, Satoshi eut un air étrange. Son regard se fit terriblement douloureux.

« Les Anges sont purs, eux. Je suis loin de l’être. »

A cause de son passé et du sang qu’il avait sur les mains.
Il avait fini par se relever, de nettement moins bonne humeur. Il lui fallait peu de choses pour le faire changer d’humeur, diraient certains. Mais Satoshi avait toujours été quelqu’un de très émotif. Il n’allait pas changer dans un claquement de doigt.

« Si Tenshi veut bien se donner la peine. »

Satoshi ne prit même pas la peine de répliquer qu’il n’était pas un ange. Il n’avait pas envie de lui expliquer pourquoi il ne voulait pas qu’il l’appelle ainsi. Alors soit Aki finirait par se lasser, soit Sat’ supporterait ça sans broncher. De toute façon, il était passé maître là-dedans. Supporter sans rien dire. Sauf qu’il finissait par péter les plombs au bout de quelques années… M’enfin Satoshi ne risquait pas de tuer Aki parce qu’il l’appelait Tenshi, tout d’même.
Satoshi empoigna sa valise, l’air passablement sûr de lui.

« Go ! »

Satoshi commença à marcher, mais s’arrêta d’un coup.

« Euh… Go où ? » fit-il avec une moue penaude.

Aki avait entendu parler de cet histoire de meurtre. Pour être honnête, il avait lui-même eut du mal a croire les révélations de Satoshi, parce qu’il avait connu Mako, un peu. Et il n’avait pas pu s’imaginer que l’autre était capable de faire cela. Il avait été bien trop poli et aimable. Et puis quand on entend son père qui, a chaque fois qu’on parlait de l’affaire, que « c’était totalement faux, il essaye juste de se trouver une excuse, ce cinglé », on finit par se dire que c’est peut être vrai. Mais maintenant qu’il avait Satoshi en face de lui, il croyait de plus en plus qu’il avait été forcé de faire ceci. Après tout, comment un garçon comme Sat’ pouvait tuer quelqu’un comme ça, par pur envie, c’était totalement absurde.
Oui Aki avait une raison, ce n’était pas la plus louable, ni la plus noble, loin de là, c’était un crime passionnel, poussé par un trop plein de jalousie, un trop plein de tristesse et surtout un trop plein de colère. Il avait changé pour elle, et elle l’avait trompé, trahit, tant pis maintenant. Tant pis pour elle, tant pis pour Aki et son avenir prometteur. Plus rien n’avait d’importance maintenant, Aki était en prison pour toute son existence. Certains auraient préférés mourir, Aki non, il vivrai, en prison, mais il vivrai.
En voyant Satoshi sourire, il ne pu s’empêcher lui-même d’esquisser un sourire. Sat’ était décidément trop mignon. Limite si Aki avait pas des étoiles dans les yeux en le regardant.

« Je le savais ! Va de retro Valisas ! »

Aki se mit a rire quasiment en même temps que Satoshi. Tiens donc, il pensait pas rire en prison, et il ne pensait pas non plus entendre le rire de son Tenshi. Aki aimait se rire plein d’insouciance qui sortait de la bouche de Sat’. Mais leurs rires finirent par se taire et le visage, et surtout le regard douloureux, de Satoshi fit se serrer le cœur d’Aki ( ca se dit ça ? Oo’) .

« Les Anges sont purs, eux. Je suis loin de l’être. »

Aki ne sut que répondre a ça. Et c’est pas une sorte de réflexe qu’il l’appela tenshi à nouveau. Il faudrait qu’il se mette en tête de l’appeler par son prénom, et pas par ce surnom qui avait l’air de le mettre mal à l’aise. Aki fronça les sourcils en entendant Sat lançer un « go » enthousiaste. Et puis, lorsqu’il le regarda avec sa moue et son « go où ? » Aki ne pu s’empêcher d’éclater de rire. Il partit dans un si grand fou rire que des larmes perlèrent aux coins de ses yeux. Il finit par se calmer et, après avoir essuyé ses yeux, il mit son sac de sport (en réalité remplis de bonbons - -‘) sur son épaule et empoigna sa valise. Il rejoignit Satoshi et, de sa main libre, lui pris la main instinctivement.

« Alors, go dans nos chambre poser les valises. Et pis après…bah…on ira faire le tour du propriétaire.»

Lança-t-il avec ironie. Le tour du propriétaire dans une prison…Franchement, si ca c’était pas de l’ironie.