Merde mon sac

Enfin…L’île était en vue. Ayoka était penchée contre la balustrade, espérant tant bien que mal que son mal de mer se perde parmi les vagues et les écueils. Le bateau accosta, un vieil homme d’équipage lui apporta son sac ou se trouvait son minimum vestimentaire. La jeune fille prit le sac sans un mot et fixa le port enfin le quai ou s’arrêtait tous ses transferts.
On la fit descendre à terre par une passerelle, a peine s’était elle retournée que le bateau repartait déjà avec à son bord un équipage épuisé par cette longue traversée. Ayoka observa autour d’elle, personne ! Elle remarqua un sac qui flottait dans l’eau. Un sac noir qui flottait. Elle regarda près d’elle, le sien était là mais…il manquait son deuxième, celui qui contenait son nécessaire contre ses crises.

La jeune fille avait une tête horrifiée, ses longs cheveux noirs encadrant son visage décomposé. Elle se mit à quatre pattes au bord du quai au risque de tomber à l’eau.
Elle tandis le bras vers son sac, et le rattrapa mais elle penchait dangereusement vers l’eau. Elle était à deux doigts de tomber dans l’eau, si personne ne l’aidait à se redresser. Elle commençait à paniquer à voir des guèpes trainer près d'elle, ne pouvant supporter ces horribles bestioles, elle se sentait au bord des larmes, elle la forte Ayoka, malgrés sa déficience cardiaque, survenue en prison.

* Non...NON....NONNN pas les guêpes je veux pas >< AU SECOUR *

- Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 21/03/2007

[ Je m'incruste d'accord?^^]

Matt venait à peine d'arriver dans le métier, mais aussi à la prison et déjà on lui donnait un gros boulot. Il devait accueillir et escorter les prisonniers qui arriveraient durant la semaine qu'il fasse jour ou nuit, qu'il pleuve ou qu'il fasse beau. Enfin, bref il devait rester dehors sur le port pour attendre les nouveaux arrivants ou les nouvelles arrivantes. L'Anglais avait passé un long moment seul, à marcher de long en large et à jeter des coups d'oeil de temps à autre vers le large de l'eau bleue. Il était tout de même heureux de ce trouver là avec un travail qui était dans une catégorie de la justice.

Le gardien entendit le bateau arriver quelques heures plus tard. Le jeune homme était accouder contre une barrière de sureté pour ne pas se retrouver à l'eau. Il vit une jeunne fille sortir du navire avec son sac en mains. Elle était jeune et très belle. La demoiselle aurait pu lui lui plaire s'il n'avait pas abandonné tout espoir en l'amour et fermer son coeur à double tour pour quiconque restant distant des signes affectifs. La prisonnière ne semblait pas l'avoir remarqué et regardait agité dans l'eau. L'homme la vit se pencher pour essayer d'aggripper quelque chose, mais il ne savait pas quoi. Si elle ne se relevais pas, la jeune femme allait tomber à l'eau alors l'Anglais s'en approcha et put apercevoir un sac noir dans l'étendue bleue.

Il lui aggrippa la taille et la releva, la remettant debout, la voyant paniquée par les guêpes qui tournaient autour d'eux. Le sac était encore dans l'eau, mais tout proche du bord, facile d'accès. Ne se préoccupant pas des insectes, il se penchant et tendit le bras le plus loin possible pour se saisir du sac. Une minute plus tard, le jeune homme avait le sac en main et le tendit à la demoiselle devant lui.

-Prenez-le, puis suivez-moi...

Il avait un très grand accent anglais tout en parlant. On pouvait facilement deviner ses origines britanniques.Sa voix était neutre et sans émotions, un peu froide par contre. Il resta de marbre, ne faisait que son travail et lui indiqua le chemin à suivre se mettant en marche pour l'insiter à faire de même.

Paniquée par la présence de sa pire phobie, Ayoka commençait à perdre le contrôle d’elle-même… Elle avait les yeux affolés, et tremblait de toute part. Quelle ne fut pas sa surprise en sentant deux mains l’attraper par la taille et la tirer en arrière puis la relever. Elle vit alors l’homme qui l’avait relevé, apparemment il n’était pas japonais…. Il lui redonna son sac dégoulinant d’eau et commença à partir, lui demandant de le suivre. Elle pensait :

* Mignon mais….Un peu froid >.< enfin dans une prison c’est logique *

La jeune fille prit son deuxième sac et suivit le surveillant, elle marcha à côté de lui, observant autour d’elle.

- Merci pour mon sac au fait ^__^

C’était rare que Ayoka soit aussi gentille le premier jour, d’habitude le premier jours dans une nouvelle prison elle faisait la gueule… bref.
Elle se fit soudain attaquer de nouveau par une guêpe, impossible de réagir autrement, Ayoka lâcha son sac et se réfugia dans les bras du surveillant, contre son torse, tremblante comme une feuille agitée par le vent. [Autant en profiter on en voit pas tous les jours des beaux Britanniques ^^] L’insecte volant fit demi tour, et Ayoka se rendit compte de ce qu’elle venait de faire. Toute rouge, elle se retira et ramassa son sac.

- E…excusez-moi…. C’est…. c’est un réflexe devant les guêpes je me réfugie dans les bras de n’importe qui…excusez moi encore !

Qui pouvait croire qu’une jeune fille si faible face à un insecte puisse tenter d’assassiner un grand homme politique ?

[désolée pour la longueur]

- Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 21/03/2007

Matt tout en avançant, jetait de petits coups d'oeil à la jeune fille. Non pas parce qu'il avait des sentiments pour elle, mais plutôt pour voir si elle voulait tenter quelque chose contre lui, ne sait-on jamais? L'Anglais continua son avancé sans mot dire jusqu'à se que la demoiselle ne le rejoingne côté à côté créant ainsi un drôle de contraste. Un homme en uniforme de prison accompagner d'une jeune femme vêtu en civile marchant sur la place du port.

- Merci pour mon sac au fait ^__^

Il tourna la tête vers elle et hôcha la tête en signe d'acquiescement. Le Britannique n'avait que faire de ses remerciments, il était ici pour faire son travail et pas des connaissance, il s'en passerait bien!

Tout d'un coup, une guêpe vint tourner autour de la prisonière et celle-ci fut alors prise de panique et lâchant son sac, elle se retrouva bien vite entre les bras de Matt. Un instant passa et le jeune homme s'étant figé sur place comme une statue de marbre, le regard sans réelles émotions déserra ses bras qu'il avait instinctivement refermer sur le corps de la demoiselle. Elle semblait toute rouge et légèrement embêtée de s'être mise entre les bras du gardien. La jeune fautive en sortit tout en bafouillant.

- E…excusez-moi…. C’est…. c’est un réflexe devant les guêpes je me réfugie dans les bras de n’importe qui…excusez moi encore !

Il n'en fit rien et lança juste deux toutes petites phrases à son attention.

- Il faudra vous y habituer...Ici les insectes sont courants...

L'homme fit une pause.

-C'était rien au fait...

Le Britannique était tout de même content qu'elle ne le tutoie pas. Il avait horreur du manque de politesse. Le jeune gardien ramassa le sac par terre et le garda avec lui. Il ne manquait plus qu'elle ne recommence à voir de abeilles ou des guêpes pour encore une fois tout laisser tombé.

-Venez...C'est terminé...

[pas grave^^]

Ayoka sentit les bras du gardien se refermer sur son dos, mais il la lâcha et elle se sortit de la chaleur de son corps. Gênée, elle s’excusa de s’être laissé emportée, elle pensait qu’il fallait qu’elle suive une thérapie pour sa phobie maladive.
Le surveillant lui garda son sac, comme pour prévenir une éventuelle rechute. Elle n’avait plus qu’a esperer que la machine à l’intérieur ne soit pas cassée. La jeune fille observait autour d’elle, pour graver dans sa mémoire l’endroit de son arrivée.

Mais pourquoi était-elle ici ? Tout ça a cause d’un enfoir* qui avait accusé son père sans preuves. Voilà pourquoi sa vie avait été si terrible ces dernières années. Elle ne s’en plaignait pas, mettant cela pour le compte du destin.

Elle continua le chemin avec le gardien silencieux, qui lui indiqua juste qu’il y avait beaucoup d’insectes ici.

*et merde, pff vais avoir une de ces réputations ! En voyant une de ces saloperie serait capable de me jeter dans les bras du directeur de la prison….je te racontes pas la suite. *

Elle n’avait pas de chance…vraiment pas de chance. La jeune fille était toujours un peu gênée de s’être réfugiée dans les bras du surveillant Britannique. Elle risqua un œil vers lui, il regardait droit devant lui, sans prêter attention à ce qu’il se passait autour.

* mais comment il fait pour être aussi impassible ? Il fait limite peur à être aussi froid… *

La chair de Ayoka se hérissa en repensant à des gens de ce caractère qu’elle avait rencontré….pas des plus beau souvenirs d’ailleurs.

Les deux jeunes gens arrivèrent en vue de la prison. Allez, derniers petits moments de pleine liberté avant d’être constamment surveillée. mais quelque chose lui parut étrange, elle s'arrêta et demanda au surveillant.

- Dîtes moi....Pourquoi vous me vouvoyez? Je suis une criminelle et vous me parlez avec politesse, je suis pas trop votre raisonnement

- Nombre de messages : 12 Date d'inscription : 21/03/2007

Le gardien avançait avec la criminelle qui venait tout juste d'arriver à la prison, mais plus précisément au port menant à celle-ci. Il ramenait enfin la jeune femme vers l'endroit de son exile après deux interventions plus ou moins longues et assez gênantes pour l'une des deux personnes.

Il n'y allait pas par quatre chemin et avançais à bonne allure pour arriver plus rapidement à la place fermée et sans sortie. Son regard toujours fixé devant lui, Matt ne faisait cure de la prisonnière à ses côtés. Il était totalement indéfférent à son sort. De toute façon, elle devait le mérité pour en être rendu là.

Le Britannique ne fit même plus attention à l'épisode qui c'était passé avec l'aterissage de la demoiselle entre ses bras puissants et refermés inconsciemment contre la taille de la jeune fille.

La prison se profilait élégamment devant eux comme un château au beau milieux d'une terre défréchit ou encore qu'un arbre au beau milieux d'un terrain vague. Elle avait l'air très grande et l'était sûrement avec la quantité de prisonniers et de criminels sans compter les gardiens qui y résidaient avec ou sans consentement.

Tout d'un coup, la jeune femme à ses côtés arrêta toute marche et tourna la tête dans sa direction. Matt fut bien obligé de stopper l'avancé lui aussi et se tourna vers l'obstinée qui était maintenant plantée sur place. De son visage de marbre, le gardien la toisa tout en écoutant ce qu'elle avait à lui dire.

- Dîtes moi....Pourquoi vous me vouvoyez? Je suis une criminelle et vous me parlez avec politesse, je suis pas trop votre raisonnement...

L'Anglais resta muet durant une longue minute lourde de silence, puis prit la parole.

- Je suis poli avec vous car vous l'êtes avec moi...La politesse est une chose qui me tient à coeur et qui est une chose logique et normale pour moi...

Se fut alors le silence total et l'homme entreprit de reprendre sa marche vers le lieux de potence et de jugement, la prison.